Louis-Marie DESPREZ en quelques dates

Ecrivain naturaliste français

20 juin 1861 : naissance à Chaumont (Haute-Marne). Fils de Claude DESPREZ, professeur et de Marie-Jeanne Antoinette SARAZIN, morte en couche en 1864.

1871 : Louis-Marie DESPREZ est victime d’une grave chute qui va le rendre infirme jusqu’à la fin de sa vie. Plusieurs versions existent au sujet de son accident. Henry FEVRE explique que Louis aurait glissé sur la neige alors qu’une autre version parle d’un coup porté par une vache. Il souffre d’une coxalgie (douleur au niveau de l’articulation de la hanche, avec limitation des mouvements, contractures, atrophie musculaire) qui va évoluer vers l’ankylose (limitation partielle ou totale de la mobilité d’une articulation). Cette maladie est à l’origine de sa démarche instable. Immobilisé pendant trois ans, il se réfugie dans les livres. C’est ainsi que son goût pour la littérature prend forme. C’est également durant cette sombre période qu’il rencontre son ami Henri FEVRE, fils d’une amie de Claude DESPREZ, venue lui rendre visite avec son frère.

1883 : sortie de son roman « Autour d’un clocher », écrit avec la collaboration de son ami Henri FEVRE. Admirateur d’Emile Zola, son roman raconte la liaison d’un prêtre et de son institutrice. A la suite de sa publication, un scandale éclate, conduisant à un procès et à une incarcération. De nombreux écrivains et intellectuels français furent scandalisés par l’ampleur de cette affaire, dont Zola, qui rédigea un article à ce sujet. Un journaliste qualifie son livre de « malpropre », un autre explique qu’’il s’agit « d’un mauvais livre et un livre mauvais dans tous les sens ». Certains auteurs, au contraire, le défendent, à l’instar de Guy de MAUPASSANT : « C’est un tableau de mœurs, brutal il est vrai, mais écrit avec conviction par un auteur très jeune, trop jeune, mais qui promet ».

20 décembre 1884 : Louis DESPREZ comparaît devant la cour d’assises de Paris, accusé de délit d’outrage aux bonnes mœurs. Il comparaît seul, son éditeur Kistemaeckers ayant décidé de ne pas se présenter devant la cour. L’éditeur envoie une lettre au juge d’instruction, prétextant qu’il n’a aucun compte à rendre à la justice française. Seul Louis DESPREZ est condamné, il décide de retenir toutes les charges contre lui afin de protéger son ami Henri FEVRE. Il est placé dans le quartier des détenus politiques, au Pavillon des princes mais sa maladie va s’aggraver en phtisie (tuberculose pulmonaire).

Il sort de prison le 10 mars 1885. Il continue d’écrire et évoque la rédaction d’un roman, intitulé dans un premier temps « l’amour phtisique » puis « Lit de famille ». On ne retrouvera à sa mort qu’un plan griffonné. Il rédige également un manifeste, dans lequel il parle de ses conditions de détention en prison.

8 décembre 1885 : Mort à Rouvres-sous-Lignol (Aube), des suites de sa grave maladie. Sa mort suscite une vague de protestations et de consternations : « Ceux qui ont tué cet enfant sont des misérables » (E.Zola, 1885).

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Emile JOLIBOIS en 15 dates

Historien et archiviste français

6 mai 1813 : naissance à Chaumont, en Haute-Marne.

1830 : obtient une place d’employé de mairie à la ville de Chaumont, en Haute-Marne.

1833 : il obtient son titre de bachelier en lettres.

1837 : il commence ses publications par une note sur Edmé BOUCHARDON.

1838 : il entre à la commission départementale des antiquités de la Côte d’Or.

1842 : il est admis à l’Académie Nationale de Reims.

1847 : il entre à la Société historique et archéologique de Langres.

1849 : Il se tourne vers le journalisme et participe au journal le Rhin, puis le Républicain du Rhin avant de collaborer au Républicain alsacien.

1856 : parution de son ouvrage Histoire de la ville de Chaumont.

1858 : auteur d’un Dictionnaire de la Haute-Marne, il y décrit à titre d’exemple le concept des Ecraignes. Il suppose que « à l’origine, les Ecraignes du Moyen-Age étaient des espèces de réduits en partie souterrains, qu’on recouvrait de branchages et de terre pour y concentrer la chleur et peut-être pour y couvrir les parfums de soufre ».

1859 : nommé aux archives départementales du Tarn. Il fut aussi archiviste de la ville d’Albi, Fondateur de la « Revue historique, scientifique et littéraire du département du Tarn » et de la « Société littéraire et scientifique du Tarn ».

1861 : il devient membre de la Société littéraire et scientifique de Castres.

1872 : parution de son ouvrage Albi au Moyen-Age : Essai sur l’histoire économique de cette ville.

1877 : il reçoit le prix de l’Amour du travail de la ville d’Albi, l’épi d’or de la fondation Rodière.

31 mars 1894 : mort à Albi (Tarn).

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Claude LEVI-STRAUSS en 15 dates

1908 : naissance à Bruxelles. Il grandit à Paris dans une famille de peintres. Chez lui, on chante Offenbach par cœur et on va à l’opéra, même quand on manque d’argent. Pendant ses vacances dans les Cévennes, il se passionne pour la géologie, la nature et le camping.

Années 1930 : il devient agrégé de philosophie. C’est à cette période qu’il se met à lire les œuvres de Karl Marx et Sigmund Freud. Il est envoyé en province pour étudier mais sa priorité reste son activité de militant socialiste.

1931 : il entreprend des études de droit et obtient cette même année l’agrégation de philosophie.

1932 : il se marie à l’ethnologue Dina Dreyfus.

1934 : un dimanche à 9h du matin, il reçoit un coup de téléphone qui va changer sa vie : on lui apprend qu’il sera professeur de sociologie au Brésil.

1935 : il part pour le Brésil comme professeur de sociologie à l’Université de Sao Paulo. Au cours des années qui vont suivre, il va étudier les tribus Indiennes de l’Amazonie.

1941 : de retour en France, les lois raciales du régime de Vichy l’obligent à s’exiler aux Etats-Unis.

1948 : il défend et publie sa thèse, « Les Structures élémentaires de la parenté ». L’anthropologue devient directeur d’études à l’Ecole Pratique des hautes études.

1955 : publication de «Tristes Tropiques », son plus célèbre ouvrage. Ce livre est le résultat de son étude sur les sociétés dites « primitives ».

1959 : il est élu au Collège de France à la chaire d’anthropologie sociale.

1962 : publication de son ouvrage « La pensée sauvage », qui bouleverse la pensée Occidentale sur les sociétés sans écriture. La pensée n’est pas que dans le langage et la rationalité, elle est partout à l’œuvre.

1967 : il obtient la médaille d’or du CNRS

1973 : il est élu à l’Académie Française et remporte la même année le prix Erasme. Il récolte par la suite une multitude de hautes distinctions, telles que la grande croix de la légion d’honneur française, le titre de Commandeur de l’ordre de la Couronne en Belgique ou encore celui de Commandeur de l’ordre de la Croix du Sud au Brésil.

2008 : ses œuvres entrent dans la collection de la Pléiade.

2009 (30 octobre) : il meurt d’une crise cardiaque à Paris, à 100 ans. Il est inhumé à Lignerolles, en Côte d’Or.

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Henri-Emile CHEVALIER en quelques dates

Homme de lettres français

13 décembre 1828 : naissance à Chatillon-sur-Seine

2 décembre 1851 : il commence sa carrière dans un régiment de dragons et fait des débuts littéraires précoces dans la presse locale. Ayant porté les armes, il est contraint de s’exiler à la suite du coup d’Etat du 2 décembre 1851.

1853 : Emigré à New-York, il écrit des feuilletons dans le Courrier des Etats-Unis ». Il se rend la même année à Montréal au Canada et fonde un an plus tard, en 1854, la Ruche littéraire et politique. Il écrit de nombreux romans-feuilletons historiques :

1854 : parution de son ouvrage l’île de sable

1858 : parution de l’Héroïne de Châteauguay

Il écrit des journaux démocratiques et occupe le poste de bibliothécaire de l’Institut Canadien.

1860 : il accepte l’amnistie. Il écrit des nouvelles dans les journaux, comme le pays et l’Opinion nationale et des séries de romans sur les Amérindiens. Il prend place au Conseil municipal de Paris et finit par un enterrement civil.

26 août 1879 : mort à Paris

Les principales œuvres :

  • L’héroïne de Chateauguay, épisode de la guerre de 1813 (Montréal, 1858)
  • Le pirate du St Laurent (Montréal, 1859)
  • Dans la série intitulée Drames de l’Amérique du Nord : les Pieds-Noirs (Paris, 1861)
  • La Huronne (Paris, 1861)
  • Les Nez-Percés (Paris, 1862)
  • Les derniers Iroquois (Paris, 1863)
  • Les requins de l’Atlantique (Paris, 1863)
  • Peaux-Rouges et Peaux-Blanches (Paris, 1864)
  • La fille des Indiens rouges (Paris, 1866)

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